Les robots, étymologiquement « esclaves » en langues slaves, ont toujours fasciné les humains, qui leur prêtent volontiers des caractéristiques humaines. Si les premiers prototypes ont été développés dans un but purement utilitaire, pour assister l’Homme de la cuisine aux champs de bataille, de nombreux robots sont aujourd’hui imaginés pour lui tenir compagnie, le réconforter. On commence à entrevoir des machines qui comprennent les émotions humaines, et peut-être bientôt, auront leurs propres humeurs…
Ordinateur émotionnel
Cette nouvelle discipline, plus connue sous son nom anglais d’«affective computing», combine psychologie, informatique, neurologie et mécanique. Le but : créer des systèmes et machines capables de reconnaître, interpréter, traiter et simuler les émotions humaines. Il s’agit donc de donner le jour à des robots empathiques et émotifs. Mais pourquoi faire, peut-on se demander ? Avant tout, il serait beaucoup plus agréable et facile d’interagir avec un tel ordinateur ou robot qu’avec les froides mécaniques dont nous disposons actuellement. Ensuite, de nombreuses applications peuvent être tirées d’une technologie émotionnelle. Rosalind Picard, scientifique au Massachussetts Institute of Technology (MIT) en a évoqués des douzaines, dont :- des synthétiseurs vocaux qui permettraient aux muets de parler avec une voix animée et vivante, et non ‘robotique’
- des interviewers artificiels pour s’entraîner aux entretiens d’embauche en analysant notre langage corporel
- des détecteurs de frustration qui indiqueraient aux industriels la facilité avec laquelle leurs produits peuvent être utilisés